« La croissance du PIB est passée de 3,7 % en 2017 à 5,8 % en 2018 sous l’effet d’une forte augmentation des prix du cobalt « , résume le Fonds monétaire international (FMI) dans son premier audit de l’économie congolaise depuis 2015. « La croissance du PIB devrait ralentir pour s’établir à 4,3 % en 2019, dû à un ralentissement de l’activité minière dans un contexte d’affaiblissement des prix du cobalt « , ajoute le FMI dans le compte-rendu de sa mission menée à Kinshasa quinze jours fin mai-début juin.
Les cours volatiles de ce minerai très prisé pour les batteries de nouvelle génération, dont la RDC est le premier producteur mondial, contribuent à l’instabilité des rentrées budgétaires et de la croissance congolaise. L’économie congolaise tire en effet près de 80% de ses recettes d’exportation des mines (d’où sa vulnérabilité face à la volatilité des prix de ses principales matières premières d’exportation). La diversification de l’économie est de ce fait indispensable pour installer une croissance de long terme et permettre d’en redistribuer les fruits de manière inclusive.
Intensifier la lutte contre la corruption, consolider les impôts et les paiements non fiscaux, simplifier la réglementation, améliorer de la gouvernance : les recommandations du FMI sont multiples, afin d’améliorer l’environnement des affaires et encourager les investissements du secteur privé.
Plusieurs voies sont ouvertes pour augmenter la diversification de l’économie congolaise, notamment dans l’agro-industrie. La République Démocratique du Congo est le 2e pays du monde en surface de terres arables, avec 80 millions d’hectares non exploités, et a le potentiel pour nourrir 3 milliards de personnes si l’industrie agro-industrielle est correctement mise en œuvre. Le président Félix Tshisekedi et le patron de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, prennent ce sujet très au sérieux, et ont annoncé la création des zones spéciales d’agro-industrialisation impliquant des investisseurs privés pour le développement des milieux ruraux en République démocratique du Congo.
TemOignage
INTERVIEW SCHOOLAP
Pourriez-vous vous présentez?
Je m’appelle Pascal Kanik, cofondateur et gérant de Schoolap.
Quel est votre parcours?
Diplômé en mathématiques de l’université de Kinshasa en 2013, j’ai rejoint Vodacom Congo à travers le programme « Vodacom Elite » ou j’ai travaillé de Septembre 2013 à septembre 2017 comme support décisionnel auprès du DGA avant de décider de me lancer en entrepreneuriat avec Schoolap.
Quelle est votre fonction actuelle?
Je suis cofondateur et gérant de Schoolap, je suis en charge de conception produit, innovation, stratégie générale de l’entreprise et gouvernance.
Pouvez-vous nous présenter SchoolAp
SchoolAp SARL est une société des services informatiques qui, à travers sa plateforme schoolap.com offre des services numériques au système éducatif tels que :
Quel a été le moment important dans la création de SchoolAp
Le moment le plus important dans cette aventure fut le moment de choix qu’il fallait opérer entre l’emploi et l’entrepreneuriat. Il fallait faire le choix entre la vision et le confort, le long terme et le court terme, le présent et le futur. Ce fut le moment déterminant, et je crois avoir fait le bon choix.
Quelle leçon importante avez-vous apprise au cours de la création de SchoolAp?
Le sens du sacrifice. Rien ne se fait facilement en entrepreneuriat. Il n’y a pas de satisfaction instantanée, qu’on peut tous se permettre de viser le sommet, mais il faut tenir compte que pour y arriver il y a un chemin à parcourir, des risques à prendre, des échecs à encaisser, des rejets, moqueries, humiliations… si le but est d’impacter la société, il faut être prêt à subir ces coups et à continuer d’aller de l’avant malgré tout.
Par-dessus tout, j’ai traversé beaucoup d’épreuves qui m’ont rendu plus fort, plus mature et me préparent à être un vrai entrepreneur dans le futur et à connaître le monde des investissements et innovations.
Quelle vision avez-vous des challenges ou des évolutions qui attendent votre métier actuel, le secteur dans lequel vous évoluez, dans l’avenir?
La vision de SchoolAp est simple : nous voulons à long terme, offrir au monde un « google » de l’éducation. Un outil de base de prise de décision pour les systèmes éducatifs. A court terme, nous voulons offrir à notre pays une plateforme répondant à tous les besoins des acteurs du réseau de l’éducation : que les parents suivent les performances de leurs enfants via SchoolAp, que les élèves retrouvent leurs dossiers numérisés même 20 ans après leur passage à l’école, qu’ils se connectent pour préparer leurs leçons, que les enseignants de même trouvent du contenu de qualité où qu’ils se trouvent, que les écoles gèrent leurs frais scolaires, leurs statistiques, que l’Etat se contentent de la base des données statistiques mobiles, que les parents paient les frais à partir de leur mobile money directement vers les banques…
Quels sont les perspectives d’avenir de SchoolAp?
Avec 74.000 élèves atteints en 3 mois, nous visons 800.000 élèves en 2019 et 3.5 millions en fin 2021. Nous allons diffuser suffisamment de contenu éducatif durant cette année, et arriver à atteindre 10.000 lectures de leçons par jour en 2019.
Un mot de la fin? Un mot pour Rawbank?
Nous travaillons pour lancer une plateforme de paiement des frais scolaires en mettant en relation le compte bancaire de l’école et le compte mobile money du parent en passant par la passerelle de paiement de SchoolAp. Ça sera une grande innovation avec des grandes retombées financières.
Etant donné que nous sommes bénéficiaires du prix spécial startup de Rawbank, nous souhaiterons offrir à Rawbank l’opportunité de développer ce système avec nous.
Le prix Rawbank nous a permis de produire le contenu des leçons qui a servi au 860 écoles se trouvant dans les zones rurales actuellement, et nous disons merci à Rawbank pour cet appui, avec le travail qui vient à nouveau, nous espérons continuer à travailler ensemble pour améliorer la qualité des vies des enfants, en offrant une éducation de qualité.
SchoolAp se rend à Lausanne pour chercher un prix mondial dans la compétition seedstars, et nous espérons ramener un prix au pays.
FAITS ÉCONOMIQUES
NATIONAL
La RDC a entrepris d’accélérer la modernisation de son parc hydroélectrique pour accompagner la croissance et renforcer la production industrielle. Le fleuve Congo représente à cet égard une ressource d’une valeur inestimable. Le projet Inga, pour lequel sont prévues au total huit phases, a le potentiel pour fournir au total 44 000 MW, auxquels pourraient s’ajout– er 200 autres sites pour une énergie totale de 60 000 MW. La RDC deviendrait ainsi non seulement premier producteur africain d’électricité, mais même exportateur net dans sa région.
Le barrage d’Inga III mobilise ainsi toute une palette d’acteurs africains et étrangers. Centré autour d’un partenariat entre un consortium chinois gestionnaire du barrage des Trois Gorges – l’un des plus grands au monde – et partenaire financier indispensable (Sinohydro et Three Gorges Corporation), et des sociétés espagnoles reconnues pour leur expertise en maîtrise d’ouvrage de grands chantiers (ACS, Eurofinsa et AEE), le PPP créé pour Inga III présente un enjeu majeur pour l’ensemble du continent.
Il est symbolique qu’il se développe quasiment au centre géographique du continent, dont il alimentera aussi bien l’ouest, que le nord, le sud et l’est, mettant à profit le fleuve Congo dont le débit est second uniquement à l’Amazone. Le dénivelé du site en constitue d’ailleurs un avantage fort, lui permettant de proposer à l’avenir un prix du KWh parmi les plus compétitifs au monde.
Aujourd’hui, la Banque Africaine de Développement est convaincue de l’intérêt du projet, dont elle avait déjà financé les études de faisabilité à hauteur de 73 millions de dollars.
RÉGIONAL
Ce mercredi 21 mars, ce sont quarante-quatre pays africains qui ont signé un accord créant la Zone de Libre-Échange Continental. C’est à ce jour la plus grande zone de libre-échange au monde par le nombre de membres. Ce projet mené par l’Union Africaine a pour but de favoriser le développement du commerce intra-africain, qui ne représente à ce jour que 16% des échanges commerciaux africains globaux. L’ambition ? Les faire passer à 60% d’ici à 2022, augmenter les revenus intra-africains de 16,1 milliards de dollars, mais aussi encourager la diversification des évonomies et l’industrialisation du continent en doublant la production industrielle.
À quelles conditions cette ZLEC permettra-t-elle d’accomplir ces objectifs ? Les pays signataires ont bien con– science que la signature de l’accord n’est qu’une première étape, mais que les bénéfices demanderont un travail de préparation qui en est à ses prémisses. La diversification des économies est censée naître de leur complémentarité, et de la volonté de chaque pays de maximiser les gains sur le continent, où les industries africaines naissantes pourront s’épanouir dans un espace de moindre pression concurrentielle. La libre circulation des capitaux aidera à ce mouvement, car les investisseurs africains et spécialistes de l’Afrique sont prêts à investir de nouveaux marchés.
Mais pour faire en sorte que la valeur ajoutée créée en Afrique bénéficie aux pays qui l’ont apportée, il est nécessaire de définir clairement ce qui permet de définir un produit comme étant « Africain ». La formulation des « règles d’orig– ines » sera donc le premier test de la solidité du projet. Trop strictes, elles excluront facilement les intrants étrangers nécessaires à la fabrication de nombreux produits finaux. Trop larges, elles porteraient atteinte au premier objectif de la ZLEC, qui est de favoriser les productions africaines par rapport à leurs concurrentes extérieures, afin de permettre la montée en gamme des industries de tout le continent.
À ce jour, 27 pays ont ratifié le traité créant la ZLEC . Avec l’extension du mouvement, la compétition pour l’attraction du capital humain deviendra à n’en pas douter, un moteur pour l’amélioration de la formation professionnelle dans tous les pays concernés. En somme, la ZLEC réussira à condition de déplacer la pression concurrentielle défavorable existant actuellement entre l’Afrique et le reste du monde, vers une concurrence continentale dont l’Histoire a prouvé le caractère bénéfique dans les domaines de l’innovation, de l’efficacité, de la croissance économique et de la modernisation sociale.
ACTUALITÉS
RAWBANK ET LA FONDATION RAWJI RÉHABILITENT LE COMPLEXE SCOLAIRE MASANJOLI
Le Samedi 11 Mai 2019 s’est tenue la cérémonie d’inauguration du bâtiment scolaire de l’établissement Masanjoli, à Kinshasa. En présence des différents invités, les représentants de RAWBANK…
Organisée le mardi 18 Juin au 8è niveau de l’ATRIUM, siège social de RAWBANK la conférence de presse portant sur la présentation du rapport annuel 2018 s’est deroulé en présence des parténaires…
RAWBANK, LA BANQUE PROCHE DE LA DIASPORA CONGOLAISE
En Mai dernier RAWBANK a accompagné 4 événements qui se sont déroulés à Paris pour lesquels innovation, entrepreunariat étaient les maitres-mots. La 1ère institution bancaire en RDC a ainsi associé…
RAWBANK EN COLLABORATION AVEC ALLÔ SERVICES, INCULQUE À LA JEUNESSE CONGOLAISE DES VALEURS PATRIOTIQUES
RAWBANK a accompagné Allô Services, pour l’organisation de sa deuxième excursion scolaire, en faveur des élèves de 4ème à 6ème année primaire de l’école « Les Amis de l’enfant Jesus », à Kinshasa. Pour la 1ère institution bancaire en RDC…
RAWBANK, SPONSOR DE LA PUBLICATION DES RÉSUL- TATS DU SONDAGE SUR LES MÉDIAS CONGOLAIS
RAWBANK a associé son nom à la publication des résultats du sondage organisé par la société « Target Sarl ». L’accomapgnement de la banque s’inscrit ainsi dans son engagement social, et soutien aux structures locales qui poursuivent, entre autres, la promotion de l’accès aux bonnes informations sur différents domaines qui touchent…