{"id":11749,"date":"2023-01-03T16:27:19","date_gmt":"2023-01-03T16:27:19","guid":{"rendered":"https:\/\/rawbank.com\/mustafa-rawji-rawbank-devenir-des-champions-de-la-finance-en-afrique\/"},"modified":"2023-01-03T16:27:19","modified_gmt":"2023-01-03T16:27:19","slug":"mustafa-rawji-rawbank-devenir-des-champions-de-la-finance-en-afrique","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/rawbank.com\/en\/mustafa-rawji-rawbank-devenir-des-champions-de-la-finance-en-afrique\/","title":{"rendered":"
Mustafa Rawji (Rawbank): \"Becoming champions of finance in Africa\".<\/p>"},"content":{"rendered":"
source : rfi<\/span><\/a> <\/p> Avant cela, et dans la première partie de l’émission, nous ouvrons notre micro à l’un des acteurs majeurs de l’industrie bancaire en Afrique. Mustafa Rawji<\/a><\/strong> est le directeur général de Rawbank, première banque privée de RDC créée en 2002 et dont le siège social se situe à Kinshasa. Ce descendant d?une famille indienne installée depuis plus d?un siècle en Afrique détaille sa vision de la finance sur le continent, des services à offrir à ses clients et aux entreprises malgré les difficultés inhérentes à la République démocratique du Congo.<\/p> RFI : Quelles sont les perspectives de développement pour votre banque qui progresse dans le classement des champions de la finance africaine publiées par le magazine Jeune Afrique ? <\/strong><\/p><\/blockquote> Mustafa Rawji : Les perspectives de développement sont très positives actuellement et sur plusieurs secteurs d’activité en RDC. Nous sommes la plus grande banque du pays avec 30% de parts de marché et nous sommes extrêmement optimistes sur ce que l’avenir va apporter.<\/p> Même si la concurrence avec Equity par exemple est féroce. <\/strong><\/p><\/blockquote> La concurrence existe et je pense que nous ne vivons pas dans un monde utopique où il n’y aura aucune concurrence. Je salue même l’arrivée de différents concurrents sur notre marché parce que je crois très fermement que plus il y a de concurrence, plus le marché lui-même s’élargit. Nous sommes dans un pays avec une culture financière assez faible. Plus des banquiers existent, plus la culture financière s’intègre, plus ces opportunités se créent.<\/p> Quand les banques occidentales pensent plutôt à quitter le continent africain, y voyez-vous une opportunité pour construire des champions de de la finance africaine ? <\/strong><\/p><\/blockquote> Absolument, nous pensons que c’est une excellente opportunité, une place ouverte pour améliorer, innover et plus ou moins remplacer les services financiers qu’ils étaient habitués à offrir en RDC. Je pense que nous, parmi d’autres banques, avons cette opportunité de devenir des champions d?Afrique sur le plan financier.<\/p> Est-ce un enjeu de souveraineté pour les Africains ? <\/strong><\/p><\/blockquote> Enjeu de souveraineté, non. Une souveraineté économique si vous voulez. Mais je pense que les banques africaines agissent plus ou moins sur le même principe que les banques occidentales. Le métier de banquier ne change pas selon qui est le propriétaire d’une banque. Nous suivons les mêmes règles, la même philosophie. Mais l’avantage que nous avons, c’est que nous pouvons mieux nous adapter aux cultures et aux exigences locales. Nous sommes plus proches des consommateurs par rapport aux banques européennes ou américaines.<\/p> Quelles sont vos activités les plus rentables ? Les services financiers pour les particuliers, pour les entreprises, vos autres activités dans le domaine de l’énergie par exemple ? <\/strong><\/p><\/blockquote> À l?origine, nous sommes une banque qui sert plutôt les grandes entreprises. 20 ans plus tard, nous voyons que les axes de rentabilité ont vraiment changé. Aujourd’hui, la moitié de notre activité est axée sur les grandes entreprises et l’autre moitié vise à soutenir les PME et les consommateurs, les clients retail ou les particuliers. Plus la classe moyenne se développe dans notre marché en RDC, plus nous devons offrir des services innovants.<\/p> Il y a quand même une difficulté. Elargir les services financiers, c’est plus compliqué dans un pays où le taux de bancarisation est très faible, de même que le taux de pénétration d?internet. <\/strong><\/p><\/blockquote> Je dirais que la digitalisation est une opportunité. L?accès aux infrastructures digitales peuvent représenter un certain défi mais comme vous le constaterez dans des pays où l’infrastructure rurale n’est pas très bien développée, les antennes de télécoms arrivent plus facilement à desservir un rayon d’un village ou d’une petite ville. Le taux de pénétration aux services mobiles est beaucoup plus fort que ce que les agences bancaires peuvent atteindre. Donc toute la question aujourd’hui est : comment créer des partenariats avec les opérateurs télécoms ?<\/p>Pour cette ultime émission de l?année 2022, Eco d?ici, Eco d?ailleurs revient sur quelques grandes thématiques de cette année économique plus que mouvementée, et donne la parole à certains de nos invités les plus marquants comme l’économiste américain Jeremy Rifkin ou le financier ivoirien Stanislas Zeze, patron de Bloomfield Investment Corporation.<\/h6>